Swimming,
Smoking,
Crying

2009

Swimming, Smoking, Crying

Huile sur toile
114,3 x 121,9 cm (45 x 48 po)

Collection du Nerman Museum of Contemporary Art, Johnson County Community College, Overland Park, Kansas. Don de Marti et Tony Oppenheimer et de la Fondation Oppenheimer Brothers

Swimming,
Smoking,
Crying

2009

Dans le cas de Swimming, Smoking, Crying, j’avais l’impression qu’ensemble les verbes donnaient un sens poétique. Fumer et pleurer semblaient bien se marier; ce sont des signifiants de détresse, mais quand on nage, on devient plutôt muet, et les mots cessent alors de signifier parce que l’eau et les larmes se mélangent, et fumer et nager en même temps est impossible… ou non recommandé. Le sens poétique pour moi était que ça donnait une impression d’espace mental, de souffle. Il y une sorte de sentiment de… Il y a beaucoup d’atmosphère dans l’eau, comme si la tête était prisonnière sous l’eau, ou comme si la fumée était prisonnière sous l’eau et qu’elle irritait les yeux. La tête, je voulais qu’elle ressemble à une île, avec toute cette information qu’il y avait en-dessous d’elle. Je pense que, quand on nage, on est vraiment dans sa propre voie; c’est un sport intéressant parce qu’on est comme invisible, le corps est submergé, et pourtant on avance. On est constamment conscient de son souffle et de son rythme, mais on est vraiment dans sa propre voie. Et donc, c’est comme une activité intime. On est très conscient d’être sous l’eau et hors de l’eau.